girl wearing blue romper holding teal watering can

Orthodontie pédiatrique & fonctionnelle

Elle a pour but de prendre en compte le corps dans son ensemble et non de séparer le fonctionnement de la bouche des autres parties du corps. La croissance optimale des mâchoires passent une mastication harmonieuse, une bonne déglutition et une ventilation nasale optimale.

Ainsi l’orthodontie fonctionnelle s’intéresse très tôt à l’évolution du corps pour respirer et mastiquer. L’orthodontiste veille au bon développement des arcades dentaires.

Par exemple, corriger une béance incisive uniquement avec des bagues est fortement récidivant! La cause de cette béance (pulsion linguale par exemple) doit être maîtrisée par une ré-éducation fonctionnelle chez l’orthodontiste ou la logopédiste.

Ventilation et sommeil

Orthodontie fonctionnelle sans bagues tout en douceur pour une stabilité à long-terme

Le mode de ventilation : souvent les parents n’ont pas conscience de l’obstruction nasale de leur enfant parce que cette situation dure depuis longtemps et que tout le monde y est habitué. Et pourtant, cette absence de ventilation nasale, avec ses rhinites fréquentes (plus de trois rhumes par hiver), ses otites à répétition, son sommeil agité, ses difficultés d’endormissement entraînent une insuffisance importante du développement du maxillaire supérieur.

Cette respiration buccale est aggravée par des mauvaises habitudes comme les succions non nutritives (pouce ou tétine) ! En effet, l’enfant garde la bouche ouverte, bave la nuit, a les lèvres sèches, son menton est le plus souvent en retrait, ce qui entraîne un trouble de croissance de la mâchoire inférieure ; sa posture linguale est altérée, trop haute, trop basse ou trop antérieure, entraînant une absence de contact entre ses dents (béance incisive par ex.).

Et, bien sûr, ce trouble ventilatoire est à l’origine de dysmorphoses quelquefois sévères telles qu’une étroitesse majeure du palais avec encombrement dentaire majeur.

 

Anomalies fonctionnelles

Nous aimons voir les enfants jeunes au cabinet, afin de pouvoir dépister d’éventuels troubles fonctionnels. Ces troubles concernent la ventilation, la déglutition, la mastication et la posture de l’enfant.

Des appareils très simples (petites gouttières en silicone) et très ludiques permettent à nos jeunes enfants :

  • de supprimer les mauvaises habitudes (succion pouce, lolette…),
  • de ré-éduquer ses fonctions et ses postures,
  • de rétablir une bonne position de mâchoire
  • et un bon alignement dentaire dès la denture temporaire (dents de lait, 3-7 ans).
Plus d’informations sur myobrace

 

Anomalies fonctionnelles

A. Hypotonicité labiale, ventilation orale. B. Hypertonicité labiale. C. Hypotonicité labiale, incontinence salivaire, posture longuale basse et en avant. D. Interposition labiale inférieure sous une incisive. E. Déglutition dysfonctionnelle (infantile).

Le traitement est moins douloureux

Les traitements orthodontiques myofonctionnels peuvent être présenté ainsi : port d’un appareil orthodontique doux et ludique 2 heures par jour (devant la télévision, pendant les devoirs ou les trajets en voiture, etc.) et la nuit. Des exercices sont à réaliser à la maison chaque soir. Il s’agit d’exercices logopédiques, et d’exercices visant à améliorer la posture générale de l’enfant, sa ventilation (qui doit être nasale) et la qualité de son sommeil.

Pour une meilleure prise en compte de l’évolution naturelle des dents, l’orthodontie fonctionnelle fait intervenir d’autres corps de métier. Ainsi l’ostéopathe et la logopédiste aident à développer de façon naturelle les fonctions de mastication, déglutition et respiration.

Petit garçon utilisant le système Myobrace

 

Différence avec l’orthodontie classique

Nous parlons ici de traitements orthodontiques interceptifs : c’est-à-dire, la croissance crânio-faciale de votre enfant est perturbée par des troubles fonctionnels. Cela est mis en évidence lors du bilan orthodontique. Il peut s’agir d’une posture linguale basse, d’une pulsion linguale lors de la déglutition (déglutition dysfonctionnelle, infantile), d’une interposition labiale inférieure, d’une succion digitale, d’une ventilation orale…

Toutes les 6-8 semaines environ, votre enfant apprendra à rééduquer les défauts qui entravent sa bonne croissance. Sa coopération est donc un élément clé du traitement!

Ces traitements durent en général de 6 à 12 mois. Une fois la rééducation finie, les dents se positionnent naturellement sur l’arcade dentaire, dont la largeur n’est plus contrainte.

7 mois sans bagues avec Myobrace

 

Consultation ORL et allergologique

Parallèlement au traitement des dents et de l’occlusion (l’emboîtement des dents), il faut orienter l’enfant vers une consultation ORL pour libération de la filière nasale. Cette intervention peut avoir lieu entre 2 et 6 ans pour récupérer une respiration nasale optimale. Au delà, les conséquences citées ci-après se mettront en place du fait de la croissance faciale. Dans 75% des cas, la consultation ORL indique que tout est en ordre (pas de défaut anatomique, obstruction, allergies, infections etc.). Il s’agit alors simplement d’une mauvaise habitude prise par l’enfant : respirer par la bouche, avec une posture linguale basse. Une rééducation est nécessaire. Souvent, les résultats sont obtenus dès 3 mois de traitement myofonctionnel.

 

Traitement Myobrace

 

Pouces et lolettes

Le réflexe de succion

Téter est un réflexe naturel et apaisant que l’enfant a déjà dans le ventre de sa mère, dès sa 12e semaine de vie. À la naissance, le nourrisson est doté d’un important réflexe de succion, qui ne lui sert pas juste à se nourrir. La succion provoque aussi la sécrétion d’endorphines, soit des hormones qui procurent une sensation de bien-être. Téter permet donc au nourrisson de s’apaiser, de se détendre, de s’endormir et de régulariser ses cycles d’éveil et de sommeil.

Rapidement après la naissance, le nourrisson trouve 1 ou 2 doigts pour se réconforter et se rendormir pendant la nuit. Mais, il est aussi possible de lui offrir une lolette, une fois l’allaitement bien établi. Selon leur tempérament, certains bébés s’apaiseront automatiquement après les boires et auront peu besoin de téter entre ceux-ci. D’autres auront continuellement besoin de téter pour s’apaiser. Les enfants étant gardés en crèche développeraient plus d’habitudes de succion que les enfants gardés à la maison.

Selon une étude de 2016: Alves FB, Wambier DS, Alvarez JH, da Rocha JC, Kummer TR, de Castro VC, Cabral H, Kozlowski VA Jr. Children using Day Nurseries’ Facilities can be Associated with more Risk to Nonnutritive SuckingHabits.J Contemp Dent Pract. 2016 Sep 1;17(9):721-727.

Lolette

La lolette est moins néfaste pour le palais que le pouce au cours des premiers mois… Comme le pouce, elle apaise et calme le bébé et l’aide à s’endormir. Elle favorise le plaisir de la succion et devient rapidement un objet qui rassure le bébé.

La lolette peut être stérilisée. L’enfant peut se débarrasser plus facilement de sa tétine que de son pouce, ce qui entraînerait moins de déformations du palais. L’enfant doit se sentir prêt à s’en séparer…

Conséquences lolette

 

Risques de la lolette

La lolette véhicule des microbes. Elle ne doit pas être donnée systématiquement à l’enfant dès qu’il pleure. Mettre une lolette trop fréquemment dans la bouche de son bébé pour l’empêcher de pleurer peut devenir une attitude trop systématique pouvant avoir des conséquences sur le développement de l’enfant.
La lolette peut empêcher le bébé de gazouiller s’il l’utilise trop fréquemment. L’enfant peut devenir dépendant de la tétine. Il peut également la perdre la nuit et se mettre à pleurer.

Le risque de mauvais positionnement des dents peut être limité en choisissant bien sa lolette. Par exemple, la marque MAM propose une lolette Perfect MAM que nous recommandons. Une étude menée à long terme confirme que cette lolette réduit le risque de mauvais positionnement des dents par rapport à une lolette ordinaire, plus épaisse au niveau de sa base.

Wagner Y, Heinrich-Weltzien R. Effect of a thin-neck pacifier on primary dentition: a randomized controlled trial. Orthod Craniofac Res. 2016 Aug;19(3):127-36
Croissance mâchoire inférieure

Dans notre cabinet, nous sommes partisans d’entreprendre des traitements précoces, dès que les parents, le Médecin-Dentiste, le Pédiatre ou le Médecin dépistent un problème.

Dans tous les cas, une simple visite permet de lever un doute

En cas de doute, il vaut mieux consulter l’orthodontiste trop tôt plutôt que d’attendre et de prendre le risque que le problème ne s’aggrave dans le temps. Le but du traitement orthodontique précoce est de :

  • Remettre le plus rapidement possible l’enfant dans un environnement oro-facial favorable à une croissance harmonieuse de la face avec une fonction musculo-squelettique et dentaire optimale pour son âge,
  • Simplifier et raccourcir le traitement orthodontique en denture permanente (appareillage fixe).

Les traitements précoces sont des traitements de courte durée (environ 6 à 12 mois) et constituent généralement la première phase de la prise en charge du patient. En effet, les désordres dentaires plus généraux sont corrigés après la chute de toutes les dents de lait, en denture définitive, à l’aide d’un appareillage fixe multi-attaches. Cette deuxième phase dure environ 18 à 24 mois et débute après une période d’interruption ou de surveillance.

Les appareils utilisés lors d’un traitement précoce sont en général des appareils amovibles (plaques d’expansion, appareils fonctionnels, enveloppe linguale nocturne, bio-activateurs,…) et parfois fixes (Disjoncteur, Quad-Hélix, Bi-hélix,…). Leur action est souvent orthopédique, c’est-à-dire agir sur la croissance des mâchoires.

Croissance mâchoire supérieure

Qu’est ce qu’une classe III squelettique ?

Les classes III squelettiques sont un syndrome, à savoir que le décalage des maxillaires a de multiples expressions anatomiques. L’anomalie la plus fréquente est la rétrognathie maxillaire, et non, comme on le pensait auparavant, la prognathie mandibulaire.

Le diagnostic de cette anomalie est d’abord clinique. Il se fait lorsque l’on voit l’enfant dans la salle d’attente: il a le visage typique des rétromaxillies avec effacements des plis nasogéniens et de la lèvre supérieure, très caractéristique. Le diagnostic est ensuite confirmé par la radiographie. Il y a incontestablement une cause souvent héréditaire, mais les fonctions jouent un rôle déterminant.

Charles Quint

Charles Quint (1500-1558) et son frère, ainsi que les Habsbourg étaient connus pour leur prognathisme mandibulaire familial.

Quand devrait on traiter une malocclusion « Classe III » chez un jeune enfant ?

Classe III avantClasse III après

Nous nous faisons souvent poser cette question… Les malocclusions Classe III et les occlusion croisées antérieures sont “spectaculaires” car elles sont très apparentes et constituent souvent un problème esthétique (en plus de fonctionnel) dès le plus jeune âge. Les parents s’inquiètent plus de voir une telle malocclusion chez leur enfant que la plupart des autres problèmes d’occlusion communs (classe II, béance antérieure, occlusion croisée, etc.).

Le traitement est simple, et d’autant plus efficace qu’il est entrepris tôt, en denture de lait. La faisabilité dintervenir dépend plus de la capacité à avoir la coopération d’un très jeune patient que l’indication à intervenir. La nature du traitement nécessite une excellente coopération du patient pour le port des appareils, leur entretien, etc., ce qui n’est pas évident en très bas âge (3-6 ans). C’est pourquoi la plupart des cliniciens préfèrent attendre au moins la sortie des premières dents permanentes (incisive, première molaires) avant d’intervenir, soit vers l’âge de 6-7 ans.

Cependant, si votre enfant présente des signes d’une malocclusion importante en bas âge (classe III ou autre problème), vous pouvez quand même consulter un orthodontiste pour vous faire rassurer et obtenir l’information nécessaire sur les étapes ultérieures qui permettront d’assurer un suivi adéquat et une intervention en temps opportun.

Il n’est pas indiqué dattendre ladolescence pour évaluer et débuter un traitement pour les classe III (surtout sévères) car elles risquent de s’aggraver avec le temps et leur traitement sera plus compliqué ensuite (extractions, mini-vis, chirurgie orthognathique etc.).

Si cette malocclusion demeure non traitée elle peut mener à des déséquilibres squelettiques importants qui peuvent affecter la fonctionlusure des dents, l’esthétique et les articulations temporo-mandibulaires.

Glissement « fonctionnel » de la mandibule

Classe III traitementClasse III traitement

  • Les Classes 3 sont particulières car elles ont souvent une composante fonctionnelle qui les fait paraître plus sévères qu’elles ne le sont réellement.
  • Il existe  souvent une interférence entre une (ou plusieurs) incisive supérieure et inférieure qui se touchent en relation  “bout-à-bout”.
  • Labsence de contacts entre les dents postérieures est instable et inconfortable pour l’enfant qui ne peut mastiquer avec ses dents postérieures.
  • Ceci force l’enfant à avancer la mandibule pour pouvoir mastiquer convenablement en utilisant ses dents postérieures ce qui, en retour, crée une occlusion croisée antérieure (voir photos). Le terme fonctionnel réfère au fait que c’est la fonction qui “force” la mandibule vers l’avant.
  • En faisant déplacer le menton vers l’avant et parfois vers le côté, la déviation de la mâchoire affecte l’esthétique du visage beaucoup plus que d’autres types de problèmes.
  • A noter, qu’on blâme souvent la mandibule comme étant responsable du déséquilibre entre les mâchoires quand, fréquemment, ce problème est en fait causé par une déficience du maxillaire supérieur. Le maxillaire trop reculé crée la relation inadéquate entre les incisives, ce qui fait avancer la mandibule tel que décrit ci-haut.
Problèmes d’éruption

Radiographie panoramique et prédiction d’éruption

Nous voyons trop souvent arriver au cabinet de jeunes adolescent présentant des canines incluses. Leur canine n’a pas fait son éruption et est restée incluse, à l’intérieur de l’os du palais ou sur le versant extérieur de l’os alvéolaire. La plupart du temps, cela est détecté par leur médecin-dentiste lors d’un contrôle de routine, avec la persistance de la canine de lait à un âge avancé du patient (A).

Est-il possible de déceler, prédire et prévenir l’inclusion de ces canines? La réponse est malheureusement OUI. On peut détecter une direction anormale d’éruption d’une canine pratiquement dès que sa couronne et une partie de sa racine sont formées, ce qui peut être à partir de 7-8 ans pour les enfants les plus précoces. Cela n’implique pas qu’il soit nécessaire d’intervenir tout de suite, mais déceler ce problème permet la mise en place d’un suivi adéquat et de la planification de l’intervention.
Une radiographie panoramique permet d’évaluer la position des canines et prédire leur chance d’éruption. L’extraction des canines temporaires est la meilleure façon d’influencer la direction d’éruption des canines permanentes.

Canine incluse

 

Ces situations auraient pu être évitées

Dans la majorité des cas, la présence de canines sévèrement incluses chez des adolescents aurait pu être évitée ou du moins minimisée si une supervision et prévention adéquate avaient été faites à l’aide de la prise de radiographies panoramiques et d’extractions sélectives.

Pour éviter de tels problèmes ou les minimiser, il faut les détecter tôt et la meilleure façon de le faire est la prise d’une radiographie panoramique pendant la période de formation des canines mais avant qu’elles ne soient trop formées et trop mal positionnées. Une telle radiographie prise au plus tard vers l’âge de 8-10 ans (selon les caractéristiques de chaque cas) constitue une “boule de cristal” permettant de prédire une bonne partie de l’avenir dentaire et d’occlusion d’un jeune patient.

Canine incluse

 

Interception du risque de canine incluse

Des études ont démontré, il y a près de 3 décennies, l’importance de la prise de radiographies panoramiques pour évaluer la direction d’éruption des dents et l’apparition de problèmes potentiels. Kurol est l’un des pionniers dans ce domaine mais plusieurs études similaires on par la suite confirmé ses résultats. Ces travaux montrent l’importance et la fiabilité d’utiliser des radiographies panoramiques pour évaluer la position des canines en développement et leur potentiel d’inclusion. Une publication récente a confirmé ces faits à nouveau.

La mesure d’interception la plus efficace pour tenter d’influencer une canine qui se développe de façon ectopique est l’extraction de la canine primaire associée à la canine permanente. Ceci nécessite un diagnostic précoce à l’aide de radiographie(s) pour évaluer la position des canines permanentes et leur relation aux dents adjacentes. Lorsque des dents temporaires sont extraites (canines et parfois les premières molaires temporaires), ceci élimine une obstruction potentielle à l’éruption de la canine permanente, accélère son éruption et améliore habituellement sa trajectoire d’éruption permettant parfois à la dent de sortir normalement. Le succès de l’interception dépendra du moment où est fait cette intervention et de la position ou malposition de la canine au départ.

Références :
1- Ericson S, Kurol J. Early treatment of palatally erupting maxillary canines by extraction of the primary canines. Eur J Orthod 1988;10:283-295.
2- Sajnani et al. Early prediction of maxillary canine impaction from panoramic radiographs. AJODO Volume 142, Issue 1 , Pages 45-51 , July 2012
3- Lindauer SJ, Rubinstein LK, Hang WM, Andersen WC, Isaacson RJ. Canine impaction identified early with panoramic radiographs. J Am Dent Assoc. 1992;123:91–97

 

 

Expansion palatine

Les déficiences transversales du maxillaire

De fréquence élevée (8 à 18% des patients en consultation orthodontique (Suri L, Taneja P. Surgically assisted rapid palatal expansion: a litterature review. Am J Orthod Dentofacial Orthop. 2008 Feb; 133(2): 290-302. Review.)) et retrouvées dans toutes les dentures, elles sont très souvent associées à des troubles fonctionnels ; ces anomalies doivent être interceptées et corrigées le plus tôt possible en raison des handicaps fonctionnels et esthétiques qu’elles entraînent et de l’absence de correction spontanée.

Ces problèmes transversaux sont généralement associés à des problèmes verticaux et antéro-postérieurs, chez les patients syndromiques ou non syndromiques.

Suture palatine

Il s’agit de « palais étroits »

Leur étiologie est complexe et multi-factorielle. Les causes peuvent être congénitales, génétiques, environnementales, liées à la croissance, traumatiques ou iatrogéniques. Les facteurs contributifs incluent une variété de syndromes cranio-faciaux, des habitudes de succion du pouce / des doigts et une respiration buccale lors de la croissance faciale, ainsi que des complications traumatiques ou chirurgicales lors de la réparation d’une fente palatine. L’incidence signalée des déficiences transversales du maxillaire varie de 8,5 à 22% chez les enfants et les adolescents.

Suture palatine

 

Cross-bite ou articulé croisé

Les manifestations cliniques les plus fréquemment rapportées sont les articulations croisées postérieures un ou bilatérales, l’inclinaison palatine des dents, l’encombrement des dents, les arches palatines hautes, les formes d’arceaux étroits / effilés et les problèmes liés à la respiration nasale.

Suture palatine

Expansion du palais

La correction de la déficience transversale du maxillaire nécessite généralement une expansion du palais grâce à une combinaison de mouvements orthopédiques (squelettiques) et orthodontiques. Trois modalités d’expansion sont utilisées aujourd’hui. Ce sont l’expansion maxillaire rapide, l’expansion maxillaire lente et l’expansion maxillaire rapide assistée chirurgicalement.

Disjonction maxillaire rapide

L’expansion maxillaire rapide est probablement la modalité la plus populaire parmi les trois. Haas propose en 1961 l’utilisation de disjoncteurs palatins fixes pour corriger rapidement la dysharmonie transversale chez les enfants et les adolescents. D’après la littérature, La disjonction maxillaire non chirurgicale améliore la ventilation, augmente la géométrie des fosses nasales et diminue la résistance des voies aériennes nasales chez les enfants et les adolescents (en cours de croissance).

En revanche, cela ne fonctionne pas chez les adultes. Leur suture médio-palatine est déjà fermée. Une disjonction assistée chirurgicalement est nécessaire. Cependant, de récentes études indiquent que la suture maxillaire n’est pas assez fusionnée pour empêcher l’ouverture de la suture palatine maxillaire chez les patients qui sont dans leur fin de l’adolescence ou au début de la vingtaine. Des preuves cliniques, histologiques et radiologiques appuient l’utilisation de la disjonction maxillaire rapide non chirurgicale chez les jeune vingtenaires. La douleur ressentie peut être importante. La prise d’antalgiques diminuera cet inconfort. Il est aussi possible de réduire la fréquence des activation de 2 tours à 1 tour/jour. L’ossification antérieure (au niveau du foramen incisif) est plus tardive. Cela doit être pris en compte lors de la libération chirurgicale de la suture dans les cas de prises en charge tardives.

Disjonction maxillaire rapide

Expansion lente ou semi-rapide

Le quadhélix, les arcs à boucles et la plaque de Hawley ou de Schwartz permettent d’obtenir une augmentation de la dimension transversale du maxillaire pour autant qu’elle est pratiquée précocement. Ce mode d’expansion est considéré comme plus stable car il permet une réossification ainsi qu’un développement vasculaire concomitant à l’expansion. L’expansion lente est indiquée dans les cas où l’on recherche un effet orthopédique limité, sans objectif ORL.

Plus l’expansion transversale est précoce, moins les forces nécessaires à l’ouverture de la suture interpalatine sont importantes. . Les études cliniques de Wertz et Dreskin corroborent l’étude histologique de Melsen ; l’expansion est plus facile et plus stable chez les enfants de moins de douze ans. Dès l’âge de douze ans, il existe davantage d’interdigitations ou de ponts osseux entre les deux maxillaires. La rupture de ces interdigitations, pour séparer les maxillaires, nécessite une force importante ; il en résulte des mouvements dentaires de version vestibulaire avec un risque de fenestration osseuse et de récessions parodontales, une douleur à l’activation de l’appareil d’expansion, et un risque de récidive augmenté malgré l’hypercorrection.

 

Disjonction palatine rapide assistée chirurgicalement

Une chirurgie orthognathique est indiquée lorsqu’un patient présente un problème orthodontique suffisamment grave pour que des traitements de compensation ou de camouflage ne soient plus des solutions de traitement. Le seul traitement possible devient alors orthodontico-chirurgical. La chirurgie n’est pas un substitut au traitement orthodontique. Elle est intégrée au traitement orthodontique et doit être coordonnée avec celui-ci et avec les autres traitements de restauration (implants, prothèse, parodontologie) si ceux-ci sont requis. La chirurgie a pour objectif de repositionner les bases osseuses face à face lorsqu’un décalage trop important existe. Dans le cas des déficiences transversales du maxillaire, il s’agit d’ouvrir chirurgicalement le palais pour le rendre plus large. cela permet à la mâchoire du bas de s’emboîter correctement dans la mâchoire du haut lorsque le patient ferme la bouche. Outre l’impact esthétique et masticatoire, il y a un impact ventilatoire positif non négligeable à prendre en compte.

Il existe deux moyens d’élargir le palais chez l’adulte :

  • Élargir le palais en segmentant le maxillaire lors d’une ostéotomie Le Fort I
  • Élargir le palais en utilisant le principe de distraction osseuse (EPRAC)

 

Traits de coupe Le Fort I

Orthodontie & esthétique du sourire

Un sourire harmonieux, ce n’est pas seulement une affaire de dents alignées. C’est un subtil équilibre entre les lèvres, les dents, les gencives et le visage dans son ensemble. Et devine quoi ? En orthodontie, on a des super-pouvoirs (scientifiques) pour y contribuer !

Qu’est-ce qu’un beau sourire ?

Selon les travaux de référence de Kokich et al. (1999, 2006), un sourire est perçu comme « beau » lorsqu’il respecte certains critères :

  • Symétrie et alignement dentaire.
  • Proportions gingivales harmonieuses (ni trop visibles, ni trop absentes).
  • Bonne exposition des dents au repos et au sourire.
  • Inclinaison idéale des dents antérieures (axe + forme).
  • Adaptation au cadre facial : les dents doivent « s’inscrire » naturellement dans le sourire.
Des études en perception esthétique (Kokich 1999, 2006 ; Ioi 2010) montrent que des irrégularités minimes peuvent être très visibles par des non-professionnels, comme une ligne médiane décalée de plus de 2 mm ou une arcade asymétrique.

Comment analyse-t-on un sourire ?

Dans notre clinique, chaque sourire est analysé avec précision grâce à :

  • Photographies numériques haute définition (face, profil, sourire naturel et forcé).
  • Scan intraoral 3D : pour visualiser la position des dents dans leur environnement réel.
  • CBCT (imagerie 3D), si besoin, pour analyser la position osseuse et les structures de soutien.
  • Logiciel Spark Approver ou Damon ODB : intégration des photos + radios + scans dans un plan de traitement ultra personnalisé.
  • Analyse faciale dynamique : on ne regarde pas que les dents, on étudie votre sourire en mouvement !

Quels sont les moyens pour sublimer un sourire ?

 

Orthodontie invisible ou multi-attaches
  • le cadre facial
  • Spark (gouttières ou Damon (brackets auto-ligaturants) selon les cas
Mini-vis orthodontiques
  • Pour corriger des sourires gingivaux ou asymétriques avec précision et stabilité.
Laser gingival
  • Pour rééquilibrer la hauteur des gencives en douceur et sans douleur.
Chirurgie orthognathique (si nécessaire)
  • Pour corriger les décalages squelettiques majeurs : le sourire devient plus harmonieux car le visage retrouve son équilibre.
Simulation numérique du sourire
  • On peut vous montrer votre sourire futur avant même le début du traitement  (effet “waouh” garanti).
Les bagues conventionnelles

Un traitement discret

Traitement orthodontique adolescent avec bagues extérieures discrètes
Les traitements adolescents ne ressemblent plus à ce que vous avez connu dans les années 80-90 !

Traitement orthodontiques avec assistance numérique

L’orthodontie des années 2020 est optimisée par les outils numériques :

  • lors du diagnostic,
  • de la planification du traitement,
  • puis en fin de traitement pour la contention.
Logo Damon System
Est-ce que les bagues transparentes jaunissent ?

Non! Elles sont en céramique.

 

Est-ce que j’aurais des bouts de métal qui rentrent dans mes joues ?

Non! Il n’y a plus besoin de “tortillons” métalliques ou plastiques pour tenir le fil dans les bagues.

 

Aurais-je très mal dans les jours qui suivent un RDV ?

Non! Les fils utilisés aujourd’hui (alliages copper nickel-titanium) délivrent une force lente et continue, proche des forces physiologiques.

Aligneurs Invisalign®, Spark™

Un plan de traitement établi sur mesure

Avant de pouvoir établir un plan de traitement, votre orthodontiste réalise un examen clinique et radiologique afin de vérifier si vos dents peuvent être alignées avec un système par aligneurs orthodontiques Invisalign® ou Spark™.  Après confirmation, un plan de traitement détaillé est ensuite développé sur ordinateur. Ce processus informatique vous permet de visualiser la série de mouvements que vont effectuer vos dents au cours du traitement – afin que vous puissiez voir l’aspect de vos dents à la fin de votre traitement orthodontique avant même de l’avoir commencé.

Combien coûtera le traitement orthodontique invisible ?

En règle générale, le coût est comparable à celui des appareils fixes traditionnels. Le devis sera établi après établissement du diagnostic. Gardez à l’esprit qu’il s’agit d’un traitement MEDICAL, donc seul un praticien expérimenté et diplômé est en mesure de poser un diagnostic et de vous proposer un traitement adapté.

 

Déroulement des séances de traitement avec aligneurs

La fréquence des RDV est adaptée à votre traitement (généralement toutes les 6-8 semaines).

 

Conçu pour s’adapter à votre style de vie

La durée du traitement varie d’une personne à l’autre et dépend de la complexité de chaque problème d’alignement dentaire. Facile à mettre, découpé selon la ligne du collet des dents, ne blesse pas et est tout à fait invisible! Chaque aligneur doit être porté entre 5 et 7 jours, en ne l’enlevant que pour manger et se brosser les dents. Très adapté à votre vie sociale, ce type d’appareillage peut être être retiré de la bouche le temps d’un entretien professionnel, d’un examen, d’un rendez-vous, etc. 

Temps de traitement divisé par 2 !

Nous pouvons vous fournir un appareil accélérateur de traitement, qui repose sur une technique sûre et approuvée cliniquement depuis plusieurs années. Cette technologie est initialement, et depuis plus de 60 ans, utilisée en médecine pour la régénération osseuse. Elle est documentée dans plus de 3900 articles publiés. En plus d’accélérer le déplacement dentaire, cet appareil permet une diminution de la gêne occasionnée par les déplacements orthodontiques. Sa conception le rend facile et confortable à utiliser, à la maison ou en voyage, sans modifier vos habitudes quotidiennes.

Bagues linguales

Les doctoresses Rioux et Balland ont un postgraduate en technique linguale.

Durant plusieurs années, elles ont étudié et soigné de nombreux patients dans les hôpitaux parisiens, encadrées par les pionniers et référents de cette technique.

Avantages d’un appareillage lingual

  • Il est parfaitement invisible : Collé derrière les dents, il laisse la face externe de vos dents parfaitement nue et naturelle. Vous verrez votre sourire s’aligner de jour en jour.
  • L’appareillage est fabriqué à partir d’empreintes numériques : Elles sont réalisées au cabinet lors d’un rendez-vous de 30 minutes.Grâce à de puissants logiciels et grâce à une chaîne de fabrication désormais robotisée, la précision de cet appareillage est très bonne. cela permet un gain de temps considérable dans le traitement. Ici, la moyenne des traitements est de 18 mois.
  • Il existe une version « light » de l’appareil, moins coûteuse : Si le traitement ne concerne que les dents de devant, sur l’une ou l’autre de vos mâchoires, il est possible de n’appareiller que partiellement vos dents. Ces traitements d’alignement en technique linguale « light » durent en moyenne 6 mois.
  • Gestion cosmétique du traitement : Lorsque des meulages dentaires sont à prévoir en cours de traitement, ou lorsqu’il y a une zone édentée à gérer (exemple, si le traitement nécessite l’extraction d’une dent), alors un cache peut être très facilement réalisé. Seul vous et votre orthodontiste saurez qu’il manque une dent. Ce cache est retiré une fois l’espace édenté refermé orthodontiquement ou prothétiquement.
  • Un alignement dès les premières semaines de traitement : La première étape de ce type de traitement est l’obtention d’un alignement initial des dents. Cela se produit dès les premières semaines de traitement. nos patients voient ainsi rapidement le bénéfice de leur traitement et retrouve une « self-estime » plus rapidement. Vous continuez à vivre durant votre traitement, avec des dents de mieux en mieux positionnées, sans qu’aucun appareillage ne soit visible.
  • Confort de l’appareil : Au cabinet nous employons le système Incognito™, car les bagues sont très rondes et confortables pour votre langue. Les bagues extérieures peuvent blesser vos lèvres et vos joues. Pour les bagues à l’intérieur, la principale gêne est au niveau de la zone postérieure de la langue. Cette gêne disparait immédiatement grâce à la cire orthodontique, que nous vous apprendrons à utiliser au cabinet. La majorité de nos patients sont très étonnés du confort de l’appareillage lingual. Au bout de quelques jours, il fait partie de votre bouche, de votre quotidien, comme si il avait toujours été là ! Les problèmes de phonation ne sont pas importants, ou en tout cas disparaissent relativement rapidement. Les problèmes d’hygiène bucco-dentaire ne sont pas supérieurs à ceux rencontrés en technique vestibulaire

 

Seuls quelques orthodontistes manipulent quotidiennement ce type d’appareil.

En effet la maîtrise de cette technique demande des formations supplémentaires.

“Nous avons eu la chance de pouvoir pratiquer l’orthodontie linguale dans notre service hospitalier, durant nos études, et nous avons appuyé cet enseignement par un diplôme universitaire d’une durée de 2 ans dans les hôpitaux parisiens. Très présentes sur les congrès, nous adorons ré-apprendre, années après années, innovations après innovations, comment tirer le meilleur de cette technique. En ce qui nous concerne, l’orthodontie linguale est une véritable passion !”

Dr Rioux & Dr Balland

Notre vision

L’esthétique du sourire, c’est une symphonie orchestrée par la science, l’œil du clinicien… et un petit grain de magie digitale. Notre équipe s’appuie sur les dernières données scientifiques (EBM) pour créer des sourires uniques, naturels et durables.

smiling man sitting on gray rock at daytime

Troubles de l’articulation temporo-mandibulaire et bruxisme

Les symptômes

Vous souffrez de maux de tête inexpliqués ou de douleurs aux muscles des mâchoires ?

Vous souffrez de de douleurs au niveau de l’articulation à l’avant de l’oreille ?

Vous souffrez d’inconfort et de douleur irradiant dans le cou et les épaules ?

Vous entendez des « bruits » ou avez des sensations de craquement ou crépitement dans l’articulation lors de l’ouverture de bouche ?

Peut-être souffrez vous d’un trouble des articulations temporo-mandibulaires.

L’articulation temporo-mandibulaire (ATM) est l’articulation qui unit la mâchoire inférieure (mandibule) à l’os du crâne. Au nombre de deux, elles sont situées de chaque côté du visage, juste devant les oreilles.

Ces articulations sont parmi les plus complexes du corps. Pendant leurs mouvements, elles doivent s’ouvrir, se refermer, glisser vers l’avant, vers un côté et de l’autre et ce, d’une façon synchronisée. Beaucoup de personnes ont des troubles de l’ATM mais seulement une minorité sera affectée de problèmes sérieux.

Les troubles de l’ATM qui peuvent nécessiter un traitement sont ceux qui :

  • sont accompagnés de douleur ou inconfort importants,
  • présentent une mobilité réduite (ouverture limitée de la mâchoire).

La première étape de l’approche thérapeutique consiste simplement à permettre à la mâchoire de se reposer à l’aide d’appareils amovibles faciles à porter.

Trouble de l'articulation de la mâchoire

Le bruxisme ou serrement/grincement des dents

Le bruxisme ou serrement/grincement des dents

Le bruxisme (serrement/ grincement des dents nocturne ou diurne) est également un motif de consultation fréquent et a une origine multifactorielle ( stress, dérèglement du système nerveux central, problèmes musculaires,  problème d’occlusion dentaire…). Une première consultation avec votre orthodontiste permettra de mieux cibler l’origine de votre bruxisme, et d’évaluer la possibilité d’une action au niveau dentaire ou articulaire afin de vous soulager.

Votre cas est unique, votre orthodontiste est là pour vous renseigner.

Appareil Manducateur Harmonieux : cinq entités

Orthopédie dento-faciale

A définir

Un traitement discret

Traitement orthodontique adolescent avec bagues extérieures discrètes
Les traitements adolescents ne ressemblent plus à ce que vous avez connu dans les années 80-90 !

Traitement orthodontiques avec assistance numérique

L’orthodontie des années 2020 est optimisée par les outils numériques :

  • lors du diagnostic,
  • de la planification du traitement,
  • puis en fin de traitement pour la contention.
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Est-ce que les bagues transparentes jaunissent ?

Non! Elles sont en céramique.

 

Est-ce que j’aurais des bouts de métal qui rentrent dans mes joues ?

Non! Il n’y a plus besoin de “tortillons” métalliques ou plastiques pour tenir le fil dans les bagues.

 

Aurais-je très mal dans les jours qui suivent un RDV ?

Non! Les fils utilisés aujourd’hui (alliages copper nickel-titanium) délivrent une force lente et continue, proche des forces physiologiques.

woman in blue tube dress smiling

Chirurgie orthognathique

Pour les adolescents en fin de croissance ou les adultes

Une différence fondamentale entre les adultes et les enfants ou adolescents est l’absence de croissance.

En présence d’un déséquilibre squelettique important entre les mâchoires, il peut être nécessaire d’avoir recours à une chirurgie des mâchoires pour obtenir un équilibre adéquat entre les mâchoires du haut et du bas.

Alors que chez les enfants, le potentiel de croissance peut être utilisé pour corriger un déséquilibre squelettique, par exemple lorsqu’une des deux mâchoires est trop avancée ou reculée par rapport à l’autre.

 

Etroite collaboration entre orthodontiste et chirurgien maxillo-facial

La nécessité de l’association de l’orthodontie et la chirurgie maxillo-faciale est aujourd’hui reconnue de tous. Depuis une quinzaine d’années, les protocoles chirurgico-orthodontiques ont évolué dans le sens de la simplification, avec notamment l’essor des planifications numériques et du matériel d’ostéo-synthèse.

L’indication chirurgicale est le résultat d’une étude clinique et radiologique minutieuse qui associe les connaissances de différentes spécialités. Le chirurgien, le médecin-dentiste généraliste, le parodontologiste, l’orthodontiste, ainsi que diverses autres spécialités (physiothérapie, ostéopathie, logopédie, médecin ORL etc.) décideront d’une stratégie thérapeutique au début du traitement.

La première consultation

Chez l’orthodontiste

  • Bien souvent, la première consultation se fait chez l’orthodontiste. Soit le patient nous est adressé par son médecin-dentiste ou un autre médecin, soit le patient vient de son propre chef car il conscience d’une dysmorphose et souhaite y trouver une solution.
  • Il arrive aussi souvent que le patient prenne connaissance de son décalage squelettique lors de cette première consultation. L’orthodontiste va alors l’informer des possibilités de traitements, suite à son bilan.
  • Le bilan est nécessaire (photos, moulages 3D des dents, radiographies et analyse de ces éléments). Suite à une analyse complète, l’orthodontiste sera en mesure de proposer un ou plusieurs plans de traitement. Lorsque la chirurgie orthognathique est indiquée, le patient est invité à faire la deuxième consultation chez le chirurgien maxillo-facial.
  • Si le patient refuse la chirurgie, l’orthodontiste peut choisir l’abstention thérapeutique, si la balance coût/bénéfice/risque n’est pas à l’avantage du patient. Un traitement de compromis peut aussi être proposé. Attention, ces traitements ne seront jamais aussi stables et pérennes car les mâchoires seront toujours en décalage.

Chez le chirurgien maxillo-facial

Il arrive parfois que le patient consulte en premier lieu le chirurgien maxillo-facial. Ce dernier évaluera la malocclusion et expliquera au patient les objectifs d’une éventuelle chirurgie, les coûts qui y sont reliés, les étapes, délais, durée, risques, etc. afin que le patient puisse prendre une décision la plus éclairée possible.

La très grande majorité des cas de chirurgie nécessitent de l’orthodontie pour corriger les malpositions dentaires afin de préparer le cas avant la chirurgie alors, si le patient n’a pas déjà consulté un orthodontiste, le chirurgien le dirigera vers un orthodontiste pour une première évaluation orthodontique.

Chirurgie orthognaphique

Comment se déroule l'intervention ?
  • L’opération est pratiquée sous anesthésie générale après consultation anesthésique préopératoire. Dans la plupart des cas, le maxillaire est abordé par des incisions de la muqueuse buccale (pas de cicatrice extérieure).
  • Le chirurgien découpe l’os ce qui permet de le déplacer dans la direction prévue pendant l’intervention. Les fragments osseux sont alors fixés par des mini-plaques en titane (ostéosynthèse) ou parfois des fils d’acier ou de titane.
  • Des points de suture sont mis en place dans la bouche. Ils disparaissent en 2 à 4 semaines ou sont retirés en consultation.
  • Un blocage de la mâchoire du haut avec celle du bas est souvent réalisé. Les modalités et la durée du blocage seront précisées par le chirurgien.
  • La consolidation osseuse est obtenue au bout d’environ un mois et demi (6 semaines).
  • Suivant les cas, le matériel d’ostéosynthèse peut être retiré quelques mois après l’intervention (entre 6 mois et un an après l’intervention).
Anomalies sagittales

Les classes II squelettiques

Demande du patient

Le plus souvent, le patient se plaint d’avoir « les dents du haut trop en avant », parfois de posséder un « menton trop petit » ou un « nez trop grand ». Plus rarement, la forme ou l’interposition de ses lèvres peuvent le gêner. S’il existe une supraclusion, il peut abimer sa gencive (morsure palatine ou déchaussement de la gencive devant les incisives du bas) . Dans de rares cas, c’est un ronflement, voire même un syndrome des apnées du sommeil, qui motiveront la consultation.

La classe II squelettique

Il s’agit de la majorité de nos patients. La mâchoire du bas est en retrait par rapport à la mâchoire du haut. Il y aura un décalage dentaire associé dans le sens sagittal et parfois aussi dans le sens vertical (béances, supracclusion incisives). En général ce trouble est accompagné d’une insuffisance transversale du maxillaire (endognathie maxillaire) et une courbe importante du plan occlusal (appelée courbe de Spee).

Comment avance-t-on la mandibule ?

L’ostéotomie de la mandibule (ostéotomie d’Epker, ou d’Obwegeser ou Dalpon) se fait par l’intérieur de la bouche. La proximité du nerf mandibulaire inférieur explique la perte transitoire de la sensibilité de la lèvre inférieure. Le déplacement de la mandibule modifie la position du menton et de la lèvre.

Classe II Avant Après

 

Les classes III squelettiques

Demande du patient

De façon simplifiée, les patients se plaignent de leur mâchoire inférieure trop « en avant ». Dans certains cas, c’est en fait la mâchoire supérieure qui est « en arrière ».

La classe III squelettique

Par extension, les classe III squelettiques définissent les profils trans-frontaux (« prognathes »), c’est-à-dire dont la mandibule est trop en avant, ou le maxillaire trop en arrière. Ils sont associés à une mésiocclusion molaire (classe III d’Angle), et souvent un articulé inversé ou un « bout à bout » incisif. Il s’y associe fréquemment un excès vertical de la face, et un déficit transversal du maxillaire. Le volume lingual et les troubles de déglutition sont à considérer avant de planifier le geste.

Le traitement chirurgical consiste selon les cas à avancer le maxillaire ou à reculer la mandibule, et bien souvent ces deux gestes sont associés (ostéotomie bi-maxillaire) . Une génioplastie est souvent réalisée.

Comment avance-t-on le maxillaire ?

L’ostéotomie du maxillaire (ostéotomie de Lefort I) se fait par l’intérieur de la bouche. La proximité du nez permet une modification de la respiration nasale. Le déplacement du maxillaire modifie la forme des sillons des joues, de la lèvre et de la position de la pointe du nez.

 

Class II MalocclusionClasse III Avant Après

INSIGHTS

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